J’ai passé deux journées exceptionnelles avec mon fils Matthieu dans l’Oberland au centre de la Suisse, au Sud de la région des lacs, dans le massif de la Jungfrau classé par l’UNESCO depuis 2001.
C’était pour moi un retour dans ce secteur mythique des Alpes où j’étais déjà venu, avec Jean-Louis Mercadié, gravir l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.
À notre programme, l’ascension de la Jungfrau (4158m) depuis Mönchhutte.
Avec la rétractation des glaciers, les conditions en haute montagne se sont beaucoup transformées en 20 ans, rendant les itinéraires plus compliqués et les difficultés souvent plus grandes.
Cette fois, c’est Matthieu qui était tête de cordée. Il a fait merveille pour sa première sortie en haute montagne cette saison, malgré une vie professionnelle intense en Asie. Il rentrait de Singapour et se retrouvait ainsi à plus de 4000m, sans transition et avec un décalage horaire non négligeable.
Il s’agit d’une course mixte à l’itinéraire subtil que nous avons engagé avec une météo étonnamment favorable le temps de l’ascension. Passage des rimayes sans problème, rocher sûr, couloirs raides en neige ou glace gravis en pointes avant, sommet nous offrant un panorama extraordinaire : le Mönch et l’Eiger tout près, le Cervin et le Mont-Rose un peu plus loin, le Grand Combin et le Mont-Blanc plus distants encore.
Un vrai moment de bonheur partagé avec mon fils Matthieu avec qui j’ai fait plus des deux tiers de mes courses en haute montagne.
Avec Matthieu, au sommet de la Jungfrau
Montée en pointes avant dans passages à 45/50°
Passage de la rimaye à la Jungfrau
Du sommet de la Jungfrau, à gauche l’Eiger et à droite le Mönch
