PSA, son avenir passe aussi par la Chine !

Juin 11, 2014 | Actualités, International | 0 commentaires

DS5 sorties des lignes de production de l’usine Capsa, une joint-venture initiée par PSA et Changan, près de Shenzhen, dans le sud de la Chine.

Avec quelques collègues parlementaires, j’ai déjeuné ce mercredi avec Christian Peugeot, Directeur des Affaires publiques de PSA, Peugeot Citroën.
Tout le monde se souvient que ce groupe avait fait l’objet, il y a 2 ans, d’une stigmatisation politico-médiatique à laquelle je n’avais pas voulu participer à titre personnel.
Depuis, les choses ont évolué et l’échange de ce midi a permis de préciser les nouveaux contours de la stratégie du groupe.
Ce fut pour moi l’occasion de revenir sur mes déplacements en Chine de l’an passé et de confronter ma perception du marché chinois avec la politique décidée par PSA dans la relance du groupe au plan mondial.

Avec 19,3 millions de véhicules vendus en 2012, dont 15,4 de véhicules particuliers, la Chine est devenue le 1er marché au monde devant les États-Unis (14,5) et l’Europe (14), alors même que c’est le pays le moins équipé avec seulement 50 véhicules pour 1000 habitants (marché cependant en augmentation de 8 à 10% par an).
PSA détient à ce jour 4% du marché, détenu à 70% par des marques étrangères (20% pour les Allemands, 20% pour les Japonais, 15% pour les Américains et 15% pour les Coréens).
Au-delà des contraintes réglementaires pour les constructeurs automobiles désirant s’établir en Chine (obligation notamment de passer par une joint-venture), il existe un intérêt certain à être au plus près du consommateur et du commandeur.
Le groupe PSA a créé 2 partenariats en Chine. A Wuhan en 2012, pour un chiffre d’affaires de 6 milliards d’€. Et à Shenzen en 2013 pour lancer la première DS assemblée localement.
L’objectif visé est de produire et vendre annuellement 1,5 million de véhicules en Chine, soit davantage même qu’en France (1 million). Pour ce faire, PSA portera les exportations françaises de pièces et véhicules vers la Chine à 1 milliard d’€ et l’effectif de développement basé en France de 1200 à 2000 emplois à haute valeur ajoutée.
De plus, la création conjointe d’un centre de Recherche et Développement en Chine, ne se traduit pas par un transfert d’activités. Il s’agit, dans le cas du China Tech Center de PSA, de développer de nouvelles recherches correspondant à l’adaptation des véhicules aux besoins chinois, tout en maintenant en France les activités constituant le cœur de la technologie, là où la propriété intellectuelle de l’entreprise est protégée. J’ai pu visiter ce centre à Shanghai lors de mon dernier déplacement en Chine. On y développe, en synergie avec les studios de Velizy en France, le design de silhouettes destinées au marché chinois ainsi que les composants spécifiques à ce pays (télématique en caractères chinois et moteurs d’essence d’entrée de gamme).

Il serait intéressant de pouvoir évoquer « sereinement » toutes ces questions en France, en dehors des a priori et avec la volonté de promouvoir réellement innovation et exportation pour redresser notre pays aux plans économique et social.
Vœu pieu?