J’étais hier toute la journée à Strasbourg à l’occasion de la session plénière du Parlement européen. Cette assemblée qui représente les citoyens européens joue désormais un rôle essentiel sur tous les grands dossiers d’actualité. Elle est seule en mesure de faire vraiment évoluer les projets de la Commission et des Etats membres. On l’a vu avec le débat sur la directive services (dite « Bolkenstein »), on l’a vu sur l’adoption d’une réglementation contraignant les industriels en matière d’utilisation des substances chimiques (« Reach »), on l’a vu encore lors du débat sur le « paquet telecom » et sur la question sensible de la coupure de l’accès à Internet….Le pouvoir du Parlement européen s’est considérablement accru ces dernières années sans que le citoyen en prenne vraiment conscience. En tout état de cause, le dialogue entre élus locaux et parlementaires européens est devenu fondamental.
A Strasbourg, avec mes collègues Jacques PÉLISSARD, député-maire de Lons-le-Saunier et président de l’association des maires de France, Claudy LEBRETON, président du conseil général des Côtes d’Armor, président de l’assemblée des départements de France, Laure DEROCHE, maire de Roanne et présidente de la commission Europe de la Fédération des maires de villes moyennes et Christophe ROUILLON, maire de Coulaines représentant l’Association des petites villes de France, moi-même représentant l’association des maires de grandes villes de France, nous avons rencontré de nombreux parlementaires européens afin de faire entendre les préoccupations des collectivités territoriales vis-à-vis de l’Union européenne tant en termes législatifs que budgétaires.
Au cours de cette journée, la question du futur budget communautaire est revenue comme un leitmotiv. Quel budget ? pour quoi faire ? pour qui ?
Dans ce débat, je soutiens le maintien des fonds structurels pour l’ensemble des pays européens. Le nécessaire soutien à apporter aux pays d’Europe centrale et orientale n’a pas fait disparaître les fractures sociales ou territoriales et les besoins d’investissement des anciens pays membres comme la France. Il est important de préparer l’avenir et de se battre pour que les territoires français continuent de bénéficier des fonds structurels tant pour leurs politiques de compétitivité que de solidarité.
Au cours de cette journée, j’ai également eu de nombreuses discussions sur le futur texte qui sera adopté à Copenhague sur le changement climatique car le Parlement européen adoptait hier sa résolution en vue de ces négociations. J’ai surtout souhaité poser des questions à mes interlocuteurs, qu’ils soient de gauche ou de droite : quelle évolution des rapports entre pays développés, pays émergents et pays en voie de développement ? quelle place pour les collectivités locales dans l’accord de Copenhague ? quel encouragement, au sein de l’Europe, pour des programmes de recherche fléchés sur les véhicules propres notamment ?