On peut vivre sur une superficie presque moitié de celle de la France avec une population deux fois plus nombreuse (127 millions d’habitants) et avoir le deuxième P.I.B. du monde (5000 milliards de dollars) talonné il est vrai désormais par la Chine, et les deuxièmes réserves de change du monde (1000 milliards de dollars) dépassées cette fois par la Chine.
Exportateur, le Japon a été comme l’Allemagne particulièrement affecté par la crise financière de 2008-2009. Le nouveau gouvernement (centre-gauche) a maintenu la priorité à la Recherche & Développement et décidé un plan de relance ambitieux (2% du P.I.B.), permettant au pays de sortir de la récession dès la fin 2009, avec un chômage contenu à moins de 6%.
A 84% Shintoïste, la population japonaise, composée de très peu d’immigrés, vieillit rapidement. Elle baisse depuis 2005. Et si la tendance se confirme en 2025, le Japon aura la proportion des plus de 65 ans la plus importante du monde. Le gouvernement réfléchit à une réforme du système des retraites, de la politique d’immigration et à une politique favorisant la reprise de la natalité.
La crise économique a été à l’origine d’une alternance, la première au Japon depuis l’instauration de la démocratie. La nouvelle majorité constituée par le Parti démocrate se définit comme sociale et nataliste. Elle entend diversifier par ailleurs ses relations extérieures, prônant la multipolarité dans la gestion des affaires du monde. Cela passe par une plus grande autonomie à l’égard des Etats-Unis et par une volonté de diversifier les échanges en particulier avec l’Union européenne (souhait d’un traité de libre-échange) et avec l’Amérique du Sud (via le Brésil).