La mission Arctique/Antarctique dont je fais partie à l’Assemblée nationale, auditionnait ce mercredi Isabelle Autissier, navigatrice et présidente de WWF France. Voici quelques retours de cet échange:
Le traité sur l’Antarctique se révèle très fragile.
La France a un petit problème d’organisation, en l’absence de relais politique et scientifique clair, contrairement à la Grande-Bretagne.
La Russie ne joue pas le jeu, la Chine, la Corée à peine mieux.
En Arctique, le réchauffement prévisible (+10°C) est dramatique pour la bio-diversité.
Le conseil de l’Arctique est un syndicat des co-propriétaires (selon la formule de Michel Rocard) mais il convient d’en tirer le maximum en terme d’influence.
En s’engageant davantage, par exemple, dans le code de bonne conduite actuellement en cours d’écriture.
Il existe de vrais risques en matière de circulation en l’absence de postes de secours le long de la Russie. Les réserves potentielles d’hydro-carbures sont extraordinaires, côté américain comme côté russe, avec des mers peu profondes et donc facilement exploitables.
Au plan économique, la France est présente avec Total et les banques. Elle peut donc influencer positivement les intervenants en terme environnemental.
Il importe que la France, même si ce n’est pas un pays Arctique, se positionne et définisse une feuille de route en terme de durabilité.