La commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, auditionnait ce mercredi Mme Kareen Rispal, directrice des Amériques et des Caraïbes au ministère des affaires étrangères, sur le Brésil.
Au-delà des élections, que penser de l’avenir du Brésil?
Ce pays est à la recherche d’un nouvel équilibre. D’abord en assurant un leadership régional (Mercosur, médiation au Venezuela,…). Ensuite en se rapprochant davantage des Etats-Unis, même si la non-ingérence reste la ligne traditionnelle permanente.
Le Brésil reste distant par rapport à l’Europe considérée comme dépassée et rappelle ses attaches africaines.
Que peut espérer la France? L’occasion d’un dialogue stratégique plus poussé, notamment sur le climat (dans la perspective de CAP 21) et l’économie.
Sur le plan commercial, le Brésil est un marché très important. Nos entreprises investissent plus au Brésil qu’en Chine et en Russie. Il y a un très fort développement des échanges depuis 10 ans.
Sur le plan universitaire et de la recherche, là aussi il y a de grands espoirs à fonder.
Je suis intervenu pour mieux connaître la réalité de la diplomatie économique française au Brésil, de l’efficacité de l’action de Jean-Charles Naouri, représentant spécial de la France. Plusieurs projets sont en cours: usine photovoltaïque, câble transatlantique, hélicoptères, sous-marins…
J’aurais souhaité savoir aussi quels étaient précisément les objectifs brésiliens en Afrique, au plan politique comme économique…