La Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale auditionnait ce mardi François Delattre, ambassadeur, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité et chef de la mission permanente française auprès des Nations unies à New York.
Les 5 premiers mois à l’ONU de François Delattre révèlent d’abord l’influence très particulière de la France grâce à son statut de membre permanent du conseil de sécurité avec une présence très active; grâce à nos leviers qui jouent à fond (francophonie, dialogue des cultures,…). La France est le pays le plus souvent cité à l’Assemblée Générale de l’ONU.
Nous sommes passés d’un monde bipolaire à un monde unipolaire, puis apolaire avant de tenter de réaliser un monde multipolaire.
Autre caractéristique, la montée en puissance de la Chine.
Le Brésil est une puissance qui joue souvent en contre.
Nos priorités: jouer sur le 70eme anniversaire de l’ONU pour élargir les prérogatives de la communauté internationale et préparer la succession du Secrétaire Général; s’engager en force dans de grandes priorités transversales: environnement, climat et problématiques de développement; sécurité, lutte contre le terrorisme et la radicalisation.
Sur le conflit Israelo-palestinien, le processus de paix est au point mort. La viabilité de la solution des deux États est un peu plus mise en cause tous les jours. Il faut donc changer le processus lui-même, et notamment le rôle exclusif des Etats-Unis. Il faut changer de méthode avec un accompagnement international des négociations, avec un calendrier de 2 ans.
Il faudra relancer la mécanique après les élections en Israël, sans se décourager.
Sur la Syrie, la situation est très difficile. La France est un peu seule en tête…
C’est son honneur, mais elle est bien peu suivie!
Ici aussi, le désengagement des Etats-Unis est patent.