Aujourd’hui, mardi 9 novembre 2010, la Cour d’appel fédérale de Philadelphie décidera du sort de Mumia Abu Jamal, ancien militant du Black Panther Party et journaliste, condamné à mort en 1982 par la justice américaine pour le meurtre d’un agent de police dans un contexte empreint de corruption policière et de discrimination raciale.
Mumia Abu Jamal clame son innocence depuis 29 ans dans le couloir de la mort et malgré son absence d’antécédents judiciaires et les graves incohérences du dossier, la Cour suprême a invalidé l’annulation en mars 2008 de sa condamnation par une cour d’appel fédérale. Ce nouveau jugement décidera si Mumia Abu Jamal sera définitivement condamné à mort ou si sa condamnation sera commuée en prison à vie.
Alors que l’année prochaine nous fêterons en France les trente ans de l’abolition de la peine de mort, de trop nombreux pays la pratiquent encore, dans des conditions parfois insupportables. J’ai une pensée particulière pour Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée en Iran et dont le sort est toujours incertain. Je tiens à réaffirmer mon attachement aux valeurs des droits de l’homme et mon rejet de cette forme de châtiment qui est une insulte à la dignité humaine.
