Des millions d’Américains à travers le monde célèbrent en ce jeudi 4 juillet l’Independence Day, c’est-à-dire la Fête nationale des États-Unis qui commémore leur Déclaration d’indépendance vis-à-vis du Royaume de Grande Bretagne du 4 juillet 1776. A Grenoble, nous avions pris un peu d’avance puisque nous étions très nombreux lundi dernier autour de mon ami Mark SCHAPIRO, Consul des Etats-Unis à Lyon. Comme je l’ai rappelé, les Etats-Unis et la France sont deux grands pays. Nous avons fait nos Révolutions à peu près au même moment, l’une ayant peut-être – sûrement – inspiré l’autre. Nous avons connu de grandes épreuves. Nous avons été alliés dans de grandes circonstances, et notamment dans les deux Guerres mondiales, quand nos alliés américains sont venus nous prêter main forte face à la barbarie. Grenoble, Capitale des maquis, Ville compagnon de la Libération, sait ce qu’elle doit à des hommes comme le Colonel ANDREWS, à la tête du 3ème bataillon du 143ème régiment d’infanterie américain, qui ont permis la libération de notre ville le 22 août 1944.
Grenoble et les Etats-Unis, c’est avant toute chose une amitié ancienne et féconde. Je me plais à le rappeler souvent : Grenoble a un petit peu d’Amérique en elle. Nous accueillons une communauté américaine nombreuse, la plus importante après celle de la région parisienne. Cette communauté est particulièrement bien intégrée, et contribue activement au développement économique, scientifique, universitaire et culturel de notre ville. Je veux à ce propos rappeler le succès rencontré lors de l’ouverture d’une section américaine à la Cité scolaire internationale. Par ailleurs, nous entretenons des relations privilégiées avec la ville de Phoenix en Arizona depuis plus de 20 ans (jumelage signé en 1990). Autant d’années d’une coopération intense, avec des échanges scolaires et culturels, avec notamment la venue de jeunes musiciens en 2012 pour participer au grand concert DIVERCITIES. A Grenoble, les amis des Etats-Unis disposent d’un important réseau de structures très dynamiques : bien sûr l’American Corner qui a ouvert ses portes il y a peu, l’Ecole Américaine, la Bibliothèque internationale ou encore un tissus associatif très riche, dont « France-Etats-Unis Grenoble ». Sont également implantées dans la région plus de 130 entreprises américaines, dont certaines très célèbres : HP, Caterpillar, Becton-Dickinson, … Et cette liste s’allonge presque tous les jours avec dernièrement l’implantation à Grenoble de Salesforce dont le cofondateur Parker HARRIS expliquait récemment qu’il avait décidé de venir à Grenoble car il avait trouvé dans notre ville « les ingénieurs les plus talentueux« . Enfin, pour moi, les Etats-Unis c’est aussi une histoire de famille. Mon épouse, Marie, a une famille américaine. Ma fille Marilia vit à New-York et mon petit-fils, Roman, y est né. La cérémonie de lundi soir était donc pour moi un moment particulier. Au-delà du protocole, nous avons vécu ensemble un véritable moment d’amitié réciproque, qui a déjà un passé, mais qui a surtout un bel avenir à construire ensemble.
Cette amitié doit beaucoup à Mark SCHAPIRO, Consul des Etats-Unis à Lyon, avec qui une relation de confiance s’est très rapidement établie. Nous avons collaboré avec passion sur des projets qui nous tenaient particulièrement à cœur. Je me souviens notamment de deux temps forts : la venue à Grenoble de Son Excellence Charles RIVKIN, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en France, et l’inauguration il y a quelques mois de l’American Corner dans notre Maison de l’International. En ce qui concerne la venue de Charles RIVKIN, c’était la première fois qu’il se rendait à Grenoble. Au cours d’une journée bien remplie, il a pu découvrir l’écoquartier de Bonne et MINATEC, il a rencontré les nombreuses entreprises américaines présentes sur le territoire grenoblois grâce à Grenoble Ecole de Management et à l’association France/Etats-Unis. Il a également entraperçu les prémisses de l’American Corner et je dois dire que ce projet l’avait enthousiasmé. L’American Corner de Grenoble : le premier installé en Europe occidentale. Un bien beau projet, fruit de la collaboration entre la Ville et le Consulat des Etats-Unis. Inauguré en février dernier, cet « espace culturel américain » offre à tous les Grenoblois une fenêtre ouverte sur les Etats-Unis. Il est aussi devenu un lieu de convergences des entités américaines à Grenoble, un espace de networking pour les partenaires du monde économique, de l’éducation, de la science et de la culture. J’en veux pour preuve la récente réunion qui y a été organisée autour des investissements américains et qui a rencontré un franc succès. Nous avons travaillé main dans la main pour ce projet, qui fait indéniablement consensus. Lors de l’inauguration, Philip BREEDEN nous avait avoué que, lorsqu’il avait appris que c’était Mark Schapiro qui était en charge du projet de l’installation d’un American Corner à Grenoble, il s’était dit : « tout ne peut que bien se passer avec Mark ». Il avait ô combien raison, bien sûr en ce qui concerne l’American Corner, mais aussi sur tous les projets, petits ou grands, que nous avons menés à bien ces dernières années grâce à son concours. La Ville de Grenoble doit donc beaucoup à Mark Schapiro!
Malheureusement, il doit prochainement nous quitter. Sa carrière diplomatique déjà riche et bien remplie l’appelle vers de nouveaux horizons, à Washington, après avoir déjà travaillé en Tunisie, au Pakistan , au Qatar, en Syrie, en Irak, en Italie ou encore en Algérie. Alors, en témoignage de ma reconnaissance personnelle et de celle de la Ville de Grenoble, j’ai eu le plaisir de remettre la Grande Médaille de notre Cité à Mark Schapiro, qui nous a promis d’être le premier ambassadeur de Grenoble à Washington, avant de nous témoigner son amitié au travers d’un discours empreint d’humour et d’émotion…