La mission de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale portant sur l’aide publique de la France au développement (aides bilatérales et multilatérales) nous a donc conduits au Burkina Faso.
Avec mes collègues Jean-René Marsac et Patrice Martin-Lalande, nous avons passé 3 jours à échanger avec les autorités et acteurs locaux et à faire des visites de terrain, accompagnés de Jean Savoye, administrateur de l’Assemblée nationale, et de Zolika Bouabdallah, de l’Agence Française de Développement (AFD).
Remarquablement accueillis par notre ambassadeur au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, en poste à Ouagadougou depuis tout juste quelques mois mais déjà très en fait de la situation du pays, et en bonne intelligence avec les autorités et partenaires résidents, nous avons eu, d’entrée, une série de rencontres au plus haut niveau avec:
le Président du Faso, Roch March Christian Kaboré,
le Premier Ministre, Paul Kaba Thieba,
le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré,
le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry,
la Ministre de l’Economie et des Finances, Hadziatou Rosine Coulibaly,
le Président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo.
Les entretiens se sont succédé, nous permettant de prendre la mesure des épreuves traversées par le pays mais aussi des objectifs ambitieux poursuivis par ses responsables.
La préoccupation en matière de sécurité et de menaces terroristes est évidemment très présente.
La volonté d’engager le pays dans une politique de développement utile et efficace nous a été tout aussi clairement rappelée. Avec, en première priorité, l’éducation et la formation professionnelle ; puis les grandes infrastructures relevant du développement durable : énergie, eau, assainissement, transports (routes, mobilité urbaine…).
La question démographique constitue, en toile de fond, un enjeu essentiel au Burkina Faso. En effet, la croissance économique de 5 % par an est évidemment insuffisante pour faire décoller le pays quand, dans le même temps, la croissance démographique atteint près de 3,5 %.
Il n’y aura pas de solution durable en dehors d’une prise de conscience citoyenne et « culturelle », nécessitant des progrès sensibles dans l’éducation, notamment des filles, et l’amélioration des conditions de vie. Car il faut savoir que les deux principaux déterminants de la baisse du nombre d’enfants par femme sont la durée de l’éducation des filles et l’urbanisation.
Sur toutes ces questions, l’action de la France, à travers sa politique de développement, s’avère essentielle, comme nous avons pu le constater, le voir et l’entendre.
Les rencontres avec les services de coopération de l’Ambassade et les experts techniques internationaux français, avec les services culturels et l’Institut Français ont été très éloquents à ce sujet. De même, les échanges avec les ambassadeurs bilatéraux et les représentants résidents d’organisations internationales (ONU, Banque mondiale, Banque Africaine de Développement, FMI, Union européenne…), comme avec les chefs de coopération des principaux partenaires de la France au Burkina Faso ou encore avec les ONG, présentes en nombre à Ouagadougou, nous ont renvoyé une image très positive de notre pays.
Mais surtout, avec l’AFD, très active au Burkina Faso, disposant d’une agence de qualité, dirigée avec succès par Tanguy Denieul, la France dispose d’un outil très performant en matière de politique de développement : développent humain avec l’éducation et la formation professionnelle, développement durable dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable, de l’assainissement comme dans celui des infrastructures rurales et urbaines, en particulier dans la capitale Ouagadougou.
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