J’ai participé les 5 et 6 avril à un déplacement parlementaire à Vienne consacré à des échanges sur les politiques nationales et européennes de traitement des déchets, thématique qui fut un des premiers sujets sur lesquels j’avais planché à l’Assemblée Nationale dans les années 90, en tant que rapporteur des projets de loi sur les déchets ménagers, industriels et hospitaliers.
Cette rencontre s’est tenue entre délégations française (trois sénateurs: Gérard Miquel, Yves Detraigne et Alain Vasselle et un député: moi-même) et autrichienne, composées de représentants de tous les partis, et avec les opérateurs français (Eco Emballages) et autrichien (ARA) très actifs dans le domaine.
Avec ses 8 millions d’habitants, l’Autriche n’est pas un des plus grands pays d’Europe. Elle a la taille démographique de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes et a perdu de sa splendeur d’antan. L’empire austro-hongrois a cependant laissé à Vienne, capitale de près de 2 millions d’habitants, de généreuses traces architecturales et de majestueux édifices officiels.
Il est agréable de se perdre dans les rues piétonnes et les places animées du Centre-Ville. Et je ne saurais trop recommander aux visiteurs un détour par l’Ecole Espagnole d’Equitation (à l’origine, les chevaux étaient espagnols), située au cœur de Vienne et qui se révèle une surprenante et très belle découverte d’un équipement dédié à la formation, à l’entraînement et aux représentations.
Au-delà du sujet central du traitement des déchets (qui fera l’objet du prochain article), les questions d’actualité ont été au cœur de nos échanges entre parlementaires.
Nous sommes revenus, bien sûr, sur l’accueil des réfugiés qui est aujourd’hui la première préoccupation de l’Autriche qui, rappelons-le, est, avec l’Allemagne et la Suède, l’un des 3 pays les plus ouverts d’Europe. Mais on le sait, débordés par des afflux massifs, les Autrichiens ont dû prendre des dispositions drastiques pour limiter l’arrivée des migrants empruntant la route des Balkans.
La montée du chômage constitue une autre inquiétude pour ce pays dont le développement économique dépend fortement de ses exportations. La baisse générale des échanges commerciaux dans le monde devient désormais une préoccupation majeure pour l’Autriche.