Visite d’écoles dans la province de Bas-Congo
Administrateur de l’Agence française de développement (AFD), je me suis rendu tout récemment en République Démocratique du Congo (RDC).
Avec une population de plus de 70 millions d’habitants, la République Démocratique du Congo est devenue le premier pays francophone du monde.
Le pays fait face à un véritable défi démographique : plus de 60% de la population a moins de 20 ans et le chômage est extrêmement élevé chez les jeunes.
Le système éducatif congolais a fortement souffert des 20 années de conflits qu’a connues la RDC. Manque d’écoles, enseignants peu ou mal formés, enfants scolarisés sous-alimentés ou en mauvaise santé, administration disposant de très peu de moyens pour gérer ce système qui va devoir absorber près de 20 millions d’enfants en 2020 dans l’enseignement primaire…
La délégation française avec le directeur général de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP)
Plusieurs réformes sont en cours : généralisation de la gratuité pour l’enseignement primaire, bancarisation de la paie des enseignants,…
La RDC a heureusement été déclarée éligible aux financements du Partenariat Mondial pour l’Education. La France s’est inscrite dans ce processus. Ainsi, dans le cadre du Contrat de Désendettement et Développement (C2D), signé entre la RDC et la France en juillet 2013, 40 millions d’euros ont été alloués à l’éducation primaire et 25 millions à la formation professionnelle.
Plusieurs groupes scolaires ont été construits ou fortement rénovés dans les provinces de Bandundu et du Bas-Congo. Nous avons eu l’occasion de visiter certaines de ces écoles dans la deuxième province citée, accueillis de façon très chaleureuse par les enfants et les enseignants.
Visite d’écoles dans la province de Bas-Congo
Par ailleurs, il nous a été présenté les projets de formation professionnelle financés par l’Agence française de développement et avons pu visiter l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP). C’est une coopération remarquable, d’une grande utilité, réussie grâce au dynamisme et au talent du directeur général de l’INPP et à sa complicité avec le directeur de l’agence de l’AFD.
Il va désormais falloir s’engager dans un réel travail d’évaluation pour mesurer exactement les progrès accomplis tant la tâche est importante, les objectifs ambitieux et la situation actuelle dégradée !
