Administrateur de l’Agence française de développement (AFD), je suis depuis le début de cette semaine en République Démocratique du Congo, avec deux autres collègues parlementaires : Jean-Marie Tétart, député des Yvelines et Yvon Collin, sénateur de Tarn-et-Garonne. Pour cette mission, nous sommes accompagnés de Madame Zolika Bouabdallah et de Monsieur Foulques Chombart de Lauwe, responsables des relations avec le Parlement et des relations extérieures au sein de l’AFD.
C’est la première fois que je visite ce grand pays africain de plus de 70 millions d’habitants dont plus de 10 millions à Kinshasa, sa capitale.
Pays d’Afrique traversé par l’équateur, la RDC s’étend sur 2.345.000 km2, soit plus de quatre fois la superficie de la France et 80 fois celle de la Belgique, ancienne puissance coloniale. Recouvrant la plus grande partie du bassin du fleuve Congo – le deuxième au monde par son débit après l’Amazone et le cinquième par sa longueur – la RDC occupe une place centrale et stratégique dans la région, bordée à l’ouest par la République du Congo (Congo-Brazzaville), au Nord par la République Centrafricaine et le Soudan du Sud, à l’est par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie et au sud par l’Angola et la Zambie. La RDC dispose d’une façade sur l’océan Atlantique étroite de 50km, au nord de l’embouchure du fleuve Congo.
Tandis que le nord de la RDC est l’un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’est du pays borde la région des Grands Lacs africains, dominée par les montagnes, les collines et les volcans. Le centre et le sud forment un haut plateau couvert de savanes arborées.
Indépendant depuis le 30 juin 1960, l’ancien Congo Belge porte le nom de Zaïre à partir de 1971 et jusqu’en 1997, année au cours de laquelle Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre s’empare de Kinshasa, met fin au régime du Maréchal Mobutu Sese-Seko et donne au pays son nom actuel de République démocratique du Congo. En janvier 2001, Joseph Kabila succède à son père assassiné avant d’être élu président en 2006, puis réélu en novembre 2011, dans des conditions contestées.
La RDC reste confrontée aux lourdes conséquences des guerres qui ont eu lieu depuis près de 20 ans dans la région des Grands Lacs et sur son sol. L’est du pays demeure instable du fait des nombreux groupes armés encore actifs.
Avec une espérance de vie de 48 ans en 2011 (59 ans en 1990), un PIB de 272 USD par an et par habitant, un taux d’alphabétisation de 67%, la RDC est un des pays les plus pauvres du monde (186ème sur 187 pour l’indice de développement humain).