La Commission des Affaires Etrangères (CAE) de l’Assemblée Nationale a auditionné mercredi Pascal Brice, directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Nous avons eu un échange particulièrement intéressant avec cet acteur majeur de l’accueil des réfugiés sur notre continent.
Pascal Brice a rappelé qu’à l’heure actuelle, le nombre de demandes d’asile sur notre territoire est stable. Il existe donc un fort décalage entre la réalité et la perception par la population.
Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui connait une situation exceptionnelle et non la France ou les autres pays européens.
Pourquoi cette destination est-elle privilégiée ? Depuis trois ans se produit un effet boule de neige, les nouveaux demandeurs rejoignant ceux qui sont déjà installés. Les demandeurs d’asile rejoignent en priorité leurs proches, produisant ainsi un effet de masse.
S’ajoute à cela le fait qu’en France les délais de réponses très longs de notre pays jusqu’en 2013 (2 à 3 ans) ont été dissuasifs.
Dans ce contexte de très forte mobilisation du gouvernement français, le directeur général de l’OFPRA estime qu’il faut poursuivre la réforme de l’asile engagée depuis trois ans et ainsi mieux répondre à l’urgence.
Il a rappelé que la réforme de l’asile sera finalisée l’an prochain, et que les délais d’instruction seront alors réduits à trois mois.
Par ailleurs, et contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, Pascal Brice a tenu à dire que les moyens financiers ont été accordés par le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur à l’OFPRA.