Esprit brillant, diplomate aguerri, Pierre Vimont nous a dressé un tableau tout en nuances de la politique américaine, un an après l’arrivée au pouvoir de Barack Obama.
Le Président américain a clairement affiché une volonté de rupture, marquée par une implication plus forte des États-Unis sur la scène internationale et une meilleure utilisation de l’outil diplomatique. La Secrétaire d’État Hillary Clinton préfigure pour sa part une diplomatie américaine vigoureuse, qui allie un exercice subtil de la puissance (« smart power ») et une mobilisation active des instruments diplomatiques, économiques et militaires des États-Unis.
Trois grands axes caractérisent désormais la vision de l’administration démocrate en matière de politique étrangère :
– restaurer l’image des Etats-Unis dans le monde : fermeture de Guantanamo dans un délai d’un an et des prisons secrètes à l’étranger, interdiction de l’usage de la torture, dialogue renforcé avec certains pays autrefois marginalisés,
– réengager l’Amérique sur la scène internationale : dossier israélo-palestinien, guerre en Afghanistan, situation du Pakistan, renforcement de l’intérêt pour l’Asie et l’Afrique,
– rompre avec l’approche unilatérale de l’administration Bush pour faire face aux défis globaux : lutte contre le réchauffement climatique et la menace terroriste, place de l’ONU, relations transatlantiques.
Rappelant l’importance des échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays (les Etats-Unis sont les premiers investisseurs étrangers en France, mais aussi la première destination des entreprises françaises à l’étranger), j’ai interpellé l’Ambassadeur sur la façon de conforter cette position, au-delà de la crise.
Nous sommes convenus de l’importance de la qualité de l’environnement, en France comme aux Etats-Unis, et notamment de la création de cités scolaires internationales – avec section américaine – en France et de lycées français outre-Atlantique.