Grenoble a célébré hier, à l’unisson de centaines de villes d’Europe et du monde, l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. Le 9 novembre 1989, au son du violoncelle de Rostropovitch, l’esprit et la soif de liberté triomphaient sans effusion de sang d’un pouvoir aveugle, annonçant le démantèlement du rideau de fer qui pesait sur le monde depuis près de quarante ans.
La chute du mur de Berlin, dont la construction avait transformé en une nuit l’Europe orientale en vaste prison, a ouvert une ère nouvelle en permettant la construction d’une Europe unie, certes perfectible, mais que beaucoup nous envient aujourd’hui.
Au-delà du bouleversement géopolitique majeur, c’est le formidable message d’espoir porté autour du monde par les Berlinois, « Ossies » et « Wessies », en ce 9 novembre 1989 que j’ai souhaité honorer aux côtés de Pierre MINONZIO, Consul honoraire de Lituanie et de Bernard BETTO, mon collègue en charge de l’Europe. Un hommage vibrant à tous ceux qui, des familles berlinoises déchirées aux pays satellites, des dirigeants visionnaires aux gardes frontières, ont participé à l’effondrement du système soviétique, et parfois chèrement payé leur aspiration à la liberté et à la réunification des peuples.
Grenoble, ville fraternelle, solidaire, ouverte sur le monde, qui a porté voilà 200 ans les prémices de la Révolution française, se devait de rappeler cette leçon d’optimisme alors que tant d’autres murs, de pierres ou de préjugés, ravagent encore l’humanité.
Cette cérémonie, illustrée par un émouvant témoignage photographique, s’est achevée par la projection du très beau film « Berlin is in Germany » de Hannes STÖHR.
discours Michel Destot Anniversaire de la chute du mur de Berlin