Leila Shahid, déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France entre 1994 et 2005 puis ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne jusqu’en 2014, et Elie Barnavi, universitaire et ancien ambassadeur d’Israël en France ont été auditionnés ce mardi matin devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Ces deux voix fortes du Moyen-Orient en France et en Europe ont évoqué, chacune à leur manière, et avec l’intelligence qu’on leur connait, la situation du conflit israélo-palestinien. Tous deux ont rappelé l’importance de ne pas importer ce conflit politique en Europe. Leila Shahid a tenu à redire que ce conflit politique ne doit pas se muer en un conflit de religion. Un mois après les attentats du 7-8-9 janvier à Paris, leurs analyses avaient évidemment une résonance particulière.
Les deux personnalités charismatiques ont mentionné à plusieurs reprises le rôle moteur que devaient tenir la France et l’Union européenne afin de travailler à une solution durable pour mettre fin à ce conflit de plus de 50 ans.
Il est du devoir de la communauté internationale de solliciter la reprise des négociations pour l’établissement d’une paix juste et durable au Proche Orient. Celle-ci passera par la reconnaissance du droit des Palestiniens à vivre dans un État viable et souverain aux côtés d’un État d’Israël en sécurité. C’est pourquoi, comme l’a souligné Elie Barnavi, la France se doit de pousser les Etats-Unis à voter rapidement une résolution à l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien, en trouvant les termes politiquement acceptables.