La Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale a auditionné mardi Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du développement international.
A cette occasion, j’ai questionné le Ministre sur 3 points :
1) Dans la préparation de la conférence mondiale sur le climat COP 21, qui se tiendra en novembre et décembre à Paris, on peut se réjouir de l’avancée des États pour trouver un engagement consistant à la fin de l’année. Les déclarations à ce sujet du G7 ces derniers jours vont dans le bon sens. Mais qu’en est-il des autres acteurs, entreprises, gouvernements locaux, ONG,…dont la tenue à distance lors des dernières conférences avait été justement dénoncée ?
Le Ministre a assuré que sur ce point les choses évoluent de manière positive. Ainsi, par exemple, les mobilisations de l’Etat de Californie ou de la Ville de Paris, établissant des plans climatiques très sérieux sont source d’espoir, à condition d’articuler intelligemment les différents niveaux et de parvenir à réaliser une synthèse en décembre prochain.
2) Concernant la situation de la Grèce, on connaît les efforts de la France pour rapprocher les points de vue entre l’Union européenne, le FMI et la République hellénique. Quel pronostic sur l’issue de ce dialogue ?
En réponse, Laurent Fabius a tenu à rappeler l’importance d’une issue favorable du cas grec pour l’Europe, la zone Euro comme pour la France. La position du Premier Ministre grec est délicate, l’amenant à tenir des déclarations parfois un peu à géométrie variable selon les interlocuteurs. Il parait donc bien difficile de prédire la fin de la partie.
3) Au Proche et au Moyen-Orient, qu’il s’agisse de l’Irak, de la Syrie, de l’Iran ou du conflit israélo-palestinien, la France joue le primat du politique sur le militaire et redoute par dessus tout une jonction entre la cause palestinienne et l’intervention politique et armée de Daech. D’où la nécessité d’agir vite et fort.