Le déficit chronique de l’aide bilatérale est grave. Prenons l’exemple de Madagascar pays considéré comme non prioritaire par la plupart des organisations multilatérales, contrairement à la France. Ainsi, l’argent versé par la France à ces organisations multilatérales est dirigé vers des pays jugés par notre pays comme non prioritaires. Que penser de cette logique ?
Par ailleurs, la coopération décentralisée n’apparaît pas clairement dans la présentation politique française en matière d’aide au développement. Les collectivités locales concourent à cette aide au même titre que l’Etat et les ONG. Il est dommage de ne pas faire apparaître un bilan « consolidé » de l’ensemble des acteurs. On se prive ainsi de valoriser les aides bilatérales puisque l’intervention des collectivités locales relèvent quasi-exclusivement de cette approche qui souffre d’un déficit croissant par rapport à l’aide multilatérale.