Je participe depuis ce matin à la 31e Assemblée générale de l’Association internationale des Maires francophones. Cette association, présidée par Bertrand Delanoë, Maire de Paris, regroupe les collectivités locales francophones et leurs associations qui se retrouvent autour de valeurs communes. Elle concourt à une meilleure gestion des collectivités, favorise les échanges d’expériences, mobilise l’expertise territoriale francophone et finance des projets de développement.
Son assemblée générale qui se tient actuellement à Erevan en Arménie et sera conclue par le Président arménien, Serge Sargsian. Le thème retenu cette année est « Renforcer la cohésion des territoires : un impératif au service de la bonne gouvernance locale« . Dans ce cadre, je suis intervenu sur les enjeux des pôles métropolitains, sujet qui est au cœur des thématiques portées par l’Association des Maires des Grandes Villes de France que je préside.
Comme je l’ai rappelé ce matin lors de mon intervention, la métropolisation est un enjeu commun à la plupart des grandes villes. Elle est d’une importance cruciale dans une Europe qui compte peu de métropoles. Elle est aussi un défi permanent pour la France, pays traditionnellement inscrit dans un maillage communal complexe avec 36 000 communes et une carte de l’intercommunalité encore inachevée à ce jour.
Les mutations législatives de ces dernières années, notamment la réforme de la fiscalité locale de 2008 qui prévoit la suppression de la taxe professionnelle ou encore la réforme sur les collectivités territoriales de 2010 qui organise de nombreux transferts de compétences, ont imposé une réduction drastique des finances publiques. Dans ce contexte, la loi du 16 décembre 2010 a posé les bases d’un renforcement de la coopération intercommunale en instituant les métropoles et les pôles métropolitains.
Avec 21 projets déposés, la majorité des collectivités ont privilégié la formule des pôles métropolitains, moins contraignante en terme de seuil démographique et plus souple dans l’organisation. C’est ce que montre l’enquête AMGVF-ACUF* réalisée entre avril et juin 2010.
Le pole métropolitain revêt un rôle important pour le développement des territoires de demain, en dotant les communes d’une base d’action réelle dans des domaines tels que le social, la politique des transports, la culture, la santé et bien sûr la recherche et l’innovation. Il est en somme le lieu privilégié pour permettre aux territoires de nourrir leurs projets tout en assurant une réussite qui respecte leurs spécificités. C’est dans les grandes villes que se joueront les grandes transformations économiques et sociales de demain, lesquelles pourront, une fois expérimentées aux niveau local, être relayées et reproduites à une plus grande échelle.
* AMGVF : Association des Maires des Grandes Villes de France / ACUF : Association des Communautés Urbaines de France