Quelques mois après avoir testé l’I-Road, véhicule d’autopartage à propulsion électrique qui doit répondre à la problématique de mobilité du « premier / dernier kilomètre », j’ai signé l’accord de coopération qui prévoit de mettre à disposition 70 véhicules en libre-service à Grenoble et dans l’agglomération dès l’automne 2014, ce mercredi au salon de l’immobilier d’entreprise à Paris, avec les différents partenaires: La Métro, Toyota, EDF et Citélib.
Objectif de cette expérimentation qui devrait durer trois ans : améliorer la qualité de l’air et de fluidifier la circulation en complément des transports en commun existants. D’une autonomie de 50 km, ces véhicules électriques proposés en location, en libre-service pourront être rechargés dans une des 20 stations réparties dans l’agglomération grenobloise.
Cette expérience s’inscrit notamment dans le cadre de Grenoble Presqu’île, qui compte parmi les 13 projets “Ecocité ” labellisés par le ministère du Développement durable, et qui constitue le projet de ce type le mieux doté en France (17,4 M€). A travers cet ambitieux projet, la Ville de Grenoble développe avec ses partenaires un projet urbain intégré – logement, énergie, déplacements – qui associe démarche coopérative, économie des ressources énergétiques et nouvelles formes de mobilité. En termes d’économie d’énergie, Grenoble Presqu’île compte en effet de nombreuses innovations : production d’énergie décentralisée à partir de ressources renouvelables décarbonées, réseau thermique mutualisé, réseau électrique administré par Smart Grid…
Avec cette nouvelle expérimentation, la Ville de Grenoble diversifie un peu plus son offre de transports propres. Nouvelle ligne de tram E mise en service en juin 2014, prolongement de la ligne B du tram, nouveau pôle d’échange multimodal… les projets liés à la mobilité sont nombreux. Ces choix répondent à un enjeu écologique majeur, objectivé dans le programme Facteur 4, qui ambitionne de diviser par quatre les émission de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Ainsi, à Grenoble la part modale de la voiture est passée de 37% à 32 % entre 2002 et 2010, au bénéfice des transports en commun et du tramway notamment, quand les grands axes de circulation de la ville ont vu leur trafic diminuer de 80.000 véhicules par jour depuis la réalisation de la ligne C sur les Grands Boulevards. En outre, les émissions de particules fines sont en nette diminution dans la ville et les émissions de gaz à effet de serre sont en baisse de 17% depuis 2005.
Je me réjouis que notre ville ait été choisie comme ville pilote. Ce n’est pas un hasard, comme l’a souligné Keiichi Mori, numéro 2 de Toyota, hier lors de la signature, Grenoble étant reconnue pour son leadership dans les domaines de l’innovation et du développement durable.