Deux jours après avoir présenté son projet de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique en Conseil des ministres, et au lendemain d’une visite à Annonay, en zone rurale, Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, était à Grenoble ce vendredi. Un déplacement sur le thème de la décentralisation et du développement économique dans une « ville modèle » pour reprendre ses propres termes.
En présence de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Jérôme Safar, Premier Adjoint, Abdé Djellal, adjoint à l’économie, Christine Crifo du Département, Bernard Soulage et Eliane Giraux de la Région, j’ai présenté le modèle économique grenoblois, symbole de l’articulation et du travail en commun entre universitaires, chercheurs et industriels. Un cluster qui pèse 21 000 personnes répartis dans plus de 200 laboratoires. Un modèle ouvert sur l’international et reconnu bien au-delà de Grenoble, puisque nous avons récemment été classé 2e ville de France où il fait bon innover. La visite des entreprises innovantes Corys et bioMérieux s’inscrivait dans ce cadre.
J’ai rappelé qu’une de mes priorités en tant que maire a toujours été de ne pas spécialiser les quartiers de la ville, d’où la volonté d’aménager la Presqu’ile, d’en faire un quartier à part entière de Grenoble et cette visite visait précisément à illustrer comment les fonctions métropolitaines sont mobilisées, comment les collectivités peuvent s’organiser pour mobiliser leurs énergies.
Dans le contexte actuel de crise économique, Grenoble et sa métropole ont l’ambition de contribuer au redressement du pays et à un retour durable de la croissance. Je suis en effet convaincu que les métropoles, plus que toutes les autres collectivités, ont vocation à être les réels leviers de la croissance. Elles ont les atouts pour le faire : pôles universitaires, de recherche, d’innovation en plus de la qualité de leur offre culturelle, éducative ou sportive. N’oublions pas que la qualité du cadre de vie est l’atout n°1 des villes européennes. Une qualité de vie liée à la fois à la taille humaine et à la charge historique de ces villes.
La loi de décentralisation, préparée par Marylise Lebranchu et Anne-Marie Escoffier, a pour ambition de conforter la place de ces grandes agglomérations en créant une dizaine de métropoles et en confortant les pôles métropolitains. Je la soutiens, parce que je suis convaincu qu’elles seront, avec les Régions, les piliers de la France de demain.