Je vous fais partager mon intervention ce mardi 13 mai, au Bureau National du Parti Socialiste, à propos de la réforme territoriale:
« Il importe avant tout d’affirmer l’ objectif politique de cette réforme.
Ce n’est pas une histoire de millefeuille qui peut donner du sens mais la volonté de s’appuyer sur la dynamique des territoires pour concourir au redressement économique et social de la France. D’où le choix de privilégier les régions et les métropoles.
Or peut-on imaginer que l’on va s’en sortir par une loi universelle et définitive?
On multiplie les actes de décentralisation, au rythme des alternances, faute d’un consensus suffisant.
On veut résoudre la quadrature du cercle en voulant édicter sur injonction de l’État une règle unique pour toutes les collectivités de même strate, alors qu’il y a ville et ville, département et département, région et région.
On sait bien aussi qu’il ne s’agit pas de veiller seulement à des équilibres démographiques permettant aux régions d’atteindre des tailles critiques, possibles après regroupement, mais de leur permettre d’accéder à des moyens budgétaires conséquents pour faire face aux politiques à mener résultant des compétences nouvelles (le développement économique en particulier). Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, contrairement aux grandes régions allemandes ou espagnoles par exemple.
Faut-il enfin faire croire qu’il suffit de mutualiser pour réaliser des économies à hauteur des 11 milliards d’euros de baisse des dotations de l’État et ce en 2 ou 3 ans?
La vérité est de dire que l’investissement sera largement la variable d’ajustement des budgets des collectivités territoriales, avec comme conséquence la baisse de l’activité économique et donc de l’emploi, contraire à l’objectif fixé de redressement économique et social de notre pays. »