J’ai participé ce vendredi à l’atelier organisé par France Stratégie à l’auditorium du musée de Grenoble et intitulé « Repenser l’action publique et le service public».
Cette conférence qui s’est déroulée en présence de M. Thierry Mandon, Secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la Simplification, M. Jean Pisany-Ferry, Commissaire général de France Stratégie, de M. Jean-François Carenco, Préfet de la Région Rhône-Alpes et d’élus locaux, fait partie des concertations engagées par le gouvernement, en partenariat avec les collectivités territoriales, dans le cadre des travaux menés autour de la modernisation de l’action publique.
Une démarche nécessaire pour construire l’action publique de demain, avec les territoires, à l’écoute des attentes de leurs habitants. Les services publics doivent prendre en compte deux données dans leur évolution future : le budget contraint des collectivités publiques (nationale et locales) et les évolutions complexes de nos territoires.
Le péri-urbain et le rurbain deviennent des terres de désespérance et de montée des populismes. Un retour à l’équilibre passe nécessairement par une présence garantie et intelligemment pensée, des services publics qui sont, rappelons-le, le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas. Il est permis de penser que l’on pourra maintenir des services publics si on mutualise largement entre tous les acteurs de la puissance publique (Etat et collectivités locales). La Poste pourrait, par exemple, mettre à disposition ses bureaux et agences qui pourraient aussi servir pour les services de prestation sociale, pour les services administratifs et techniques, combattant ainsi les risques actuels de désertification.
Par ailleurs, nos villes sont les échelons institutionnels de proximité, ce qui en fait des niveaux privilégiés pour innover et penser de nouveaux modes d’action de la puissance publique. Le Secrétaire d’État n’a pas manqué de rappeler que Grenoble était, depuis plus de 50 ans, à l’avant-garde en matière d’innovation des modes de gouvernance et qu’il serait précieux qu’elle le reste…
Dorénavant, c’est une véritable action commune État-Villes et plus largement État-territoires que le gouvernement doit mener pour transformer et adapter l’action et les objectifs de la puissance publique. C’est à la fois un enjeu de long terme et une nécessité de résultats à plus court terme compte-tenu des exigences accrues de nos concitoyens en matière d’efficacité du service public.