La commission d’enquête relative aux tarifs de l’électricité auditionnait aujourd’hui Marcel Boiteux, ancien président d’EDF et ancien président de l’Académie des sciences morales et politiques.
Un échange passionnant avec un personnage qui ne parle pas la langue de bois, ni vert, ni mort:
« Le problème insurmontable en électricité est le passage des pointes, d’où les tranches incitatives.
Ainsi dans le temps, le Nord (charbon) était traité en base, les Alpes et les Pyrénées (hydraulique) en pointe.
Pour la basse tension et pour les particuliers, tarif unique. Pour les grands comptes, tarifs adaptés. »
« Il faut dire à tous quels sont les coûts de l’énergie comme les horloges sont faites pour dire l’heure.
Le problème des pauvres est très difficile à traiter: qui est pauvre?
C’était aux maires de décider qui étaient les vrais et les faux pauvres. Cela n’a pas marché. Et on n’a pas vraiment trouvé la bonne solution.
Aujourd’hui, il y a des avantages substantiels donnés par EDF à certains industriels sans passer par le contrôle budgétaire parlementaire.
EDF faisait les tarifs les plus bas d’Europe. Avec la « libéralisation » les tarifs ont fortement augmenté, contrairement aux objectifs visés. »
« On fait tout pour cacher le coût réel des énergies alternatives. Avec les éoliennes en bout de ligne, on fait n’importe quoi!
Ça coûte très cher et le courant n’est pas stable. L’équilibre entre l’offre et la demande exige qu’on associe à l’éolienne une turbine à gaz. Et là, le coût réel est tout autre! »
