Les Algériens sont sortis nombreux pour signifier la « fin du match »(*). Par millions, femmes et
enfants, jeunes et moins jeunes réclament dans une ambiance festive et pacifique le départ d’un
système corrompu et prédateur qui a mené le pays dans une impasse. Beaucoup de mes amis qui
m’ont fait découvrir et aimer ce beau et grand pays retrouvent de la fierté et nourrissent l’espoir,
que je partage, d’une transition pacifique vers une deuxième république. La seule vraie richesse c’est
celle de son peuple, de sa jeunesse compétente et capable de relever les nombreux défis qui
l’attendent. « Libérez l’Algérie », c’est céder la place à cette formidable jeunesse pour enfin libérer
son génie, son intelligence, sa soif de vivre et de construire. L’étape est cruciale, elle porte plusieurs
risques dont celui de l’ingérence et de la défense d’intérêts étroits. Il appartient au peuple algérien,
et particulièrement sa jeunesse, et à lui seul de trouver les voies et moyens de transformer ce
formidable espoir en réalité.
Alors je pourrais retrouver mes amis pour déambuler dans les ruelles étroites de la Casbah, visiter les
ruines romaines de Cherchell, marcher dans la neige des montagnes de la Kabylie, fouler le sable chaud du désert après une halte à Ghardaïa autour d’un thé bien chaud offert par mes hôtes Mozabites.
(*) Slogans empruntés aux manifestants