Avec l’émergence du mouvement des gilets jaunes, on entend régulièrement que la désertification publique et sociale de certains territoires est dû en France à l’avènement des métropoles.
Je voudrais simplement rappeler que sans opposer les territoires entre eux, les grandes villes, avec des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale, contribuent à la richesse la France. Avec leurs potentiels universitaires, leurs pôles de compétitivité et leurs attractivités économiques, elles sont le lieu privilégié d’un dynamisme qui a empêché notre pays de sombrer dans la récession.
Et contrairement aux idées, fausses mais largement répandues, nos métropoles ont aussi des zones de pauvreté très importantes, nécessitant une intervention publique adaptée.
Et au total, la promotion des métropoles permet de jouer un rôle accru en matière de développement économique, de création d’emplois, d’accompagnement des populations les plus fragiles ainsi que de transition énergétique et écologique.
La France n’a pas terminé son cycle de décentralisation.
Les difficultés rencontrées partout, en milieu urbain, péri urbain, rurbain et rural proviennent de trop de centralisation avec des politiques souvent mal adaptées à la spécificité de chaque territoire.
Peut-on espérer que le grand débat national puisse déboucher aussi sur une reprise active des politiques de décentralisation adaptées à tous les territoires dont notre pays a tant besoin?