J’ai participé mercredi au Conseil d’administration de la Fédération Hospitalière de France (FHF), structure dont je suis administrateur. Parmi les points examinés figurait le plan stratégique d’Unicancer excellemment présenté par son président délégué Bernard Leclercq, en lieu et place du regretté Pr Josy Reiffers récemment décédé et objet d’un hommage unanime.
Ce fut, bien sûr, l’occasion de revenir sur les Centres de lutte contre le cancer (CLCC), créés en 1920. En 2013, ils ont pu accueillir près de 10% des personnes atteintes de cancer, soit 110.000 personnes, en particulier en sénologie (cancer du sein) et radiothérapie.
Dans sa présentation, le rapporteur a mis en avant les préoccupations stratégiques majeures : mutualisation entre établissements et fusion de certains centres, recherche de « masse critique » pour permettre des progrès rapides en recherche et innovation.
Inscrit dans le débat, j’ai plaidé pour un partenariat renforcé avec les CHU (pôles d’excellence en soins, recherche et formation) sans mettre en cause le partenariat avec les autres établissements (CH et privés).
Je me suis interrogé sur la nécessaire démarche de valorisation du savoir faire français en la matière, pour ne pas laisser ce champ d’investigation et de développement au seul monde anglo-saxon. Prenant l’exemple du canceropôle de Rhône-Alpes, largement soutenu et financé par le Conseil Régional et les métropoles de Lyon et Grenoble, j’ai rappelé l’ardente nécessité d’inscrire ces démarches stratégiques dans le nouveau cadre territorial et de ne pas s’enfermer dans le seul tête-à-tête avec l’Etat.