Communiqué de l’AMGVF : La baisse des dotations aux collectivités locales risque d’amputer l’activité économique de notre pays

Avr 17, 2014 | Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

L’Association des Maires de Grandes Villes de France rappelle qu’elle est favorable à la participation des collectivités locales au redressement des comptes publics. Toutefois,  lundi dernier, elle avait réagi face au scénario de baisse supplémentaire de 10 milliards d’euros annoncé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale et appelé à une évaluation contradictoire entre l’État et les collectivités locales. Hier, contre toute attente, le Premier ministre a annoncé lors de son point presse un effort non plus de 10 mais de 11 milliards d’euros. Soit 1 milliard supplémentaire pour les collectivités et 1 milliard de moins pour l’État.

Tout en s’étonnant de cette nouvelle annonce, l’AMGVF tient à réaffirmer que l’accélération de la baisse des dotations risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur l’investissement public local.

Si des marges d’économie existent sur les dépenses de fonctionnement, il est nécessaire de rappeler qu’en matière de mutualisation, beaucoup a déjà été fait. Dans plusieurs agglomérations de France, les services sont déjà complètement intégrés. Penser que la mutualisation génèrera des économies substantielles est un leurre. Il en est de même pour la question des normes dont le toilettage ne pourra produire ses effets qu’à moyen et long termes.

C’est pourquoi, toute contrainte supplémentaire sur les ressources va, à court terme, amputer directement la capacité d’investissement des collectivités locales, avec pour conséquence une baisse de l’activité économique et un recul de l’emploi notamment dans le BTP. Un recul de seulement 10% de l’investissement local représente 0,2% de croissance en moins par assèchement du carnet de commandes des entreprises.

C’est la raison pour laquelle l’AMGVF souhaite ardemment que la baisse des dotations ne vienne pas « casser la croissance » comme l’a dit le Premier Ministre lors de sa déclaration de politique générale. Elle réitère sa demande d’évaluation contradictoire et de moratoire sur les charges que l’État impose aux budgets locaux.