Didier Lapeyronnie, sociologue
L’échange au sein du groupe socialiste de l’Assemblée Nationale avec Didier Lapeyronnie s’est révélé intéressant et préoccupant…
La question des quartiers, avant d’être sociale est politique.
On peut observer 4 grandes caractéristiques de leur évolution depuis 10 ans:
-Pauvreté, accroissement de la pauvreté et décrochage d’une partie de la population sous l’effet de la crise, enclenchant un repli sur soi, sorte de ghettoïsation.
-Montée des trafics et de la violence avec croissance du taux de morbidité.
-Dégradation de la situation des femmes et accroissement de la violence à leurs égards, alors qu’elles restent les plus actives.
-Montée de l’antisémitisme et de l’islamisme pour combler le vide de la société dans ces quartiers.
Didier Lapeyronnie constate qu’il est très difficile de faire apparaître des acteurs dans ces quartiers et que la politique de la ville a montré ses limites. Le problème c’est l’absence de mobilité. En d’autres termes, pas de mixité sociale en dehors d’une évolution du peuplement.
