Edmond Maire, secrétaire général de la CFDT de 1971 à 1988, nous a quittés il y a quelques jours.
Je souhaite rendre hommage à celui qui encra profondément son syndicat dans le réformisme. Penseur de la « deuxième gauche », cette personnalité exigeante avait le souci constant de « coller aux aspirations quotidiennes des travailleurs pour les faire progresser », comme il le disait lui-même.
Fidèle à ses valeurs, il aura contribué à faire évoluer sensiblement le syndicalisme et le dialogue social dans notre pays, s’opposant lorsqu’il estimait que cela était nécessaire, et privilégiant la conciliation lorsqu’il considérait que les propositions allaient dans le sens du progrès pour les salariés.
Je me souviens aussi de celui qui prononça il y a un peu plus d’un an un remarquable discours lors des funérailles de Michel Rocard, au cours duquel il rappela que tous deux « enfants de la guerre » puis de la décolonisation, ils s’étaient tout naturellement retrouvés animés par la volonté de renouveau, et que leur attachement commun à la négociation, au dialogue social et au compromis positif était indéfectible.
Je tiens à adresser à sa famille et ses proches mes plus sincères condoléances.