La Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a reçu, ce mardi 24 mai, le Ministre des Affaires étrangères de la République d’Ukraine pour faire le point sur la situation dans son pays et sur l’application des accords de Minsk.
Dès le début de l’audition, Pavlo Klimkine dénonce la mauvaise application par les Russes des accords de Minsk et notamment le non-respect des questions de sécurité avec présence d’armes et de militaires russes au Donbass qui a pour objectif de déstabiliser l’Ukraine.
En Crimée, les exactions sont monnaie courante et la répression contre les Tatars sont systématiques, sans être dénoncées par la Communauté internationale.
Il faut d’abord procéder à une désescalade si l’on veut ensuite envisager la reconstruction de l’Ukraine.
Aussi, Il est indispensable de revenir à l’ordre international avec inviolabilité des frontières et respect des règles de droit international.
Il y a des opportunités économiques pour la France, compte-tenu des réformes engagées depuis deux ans, avec un renforcement de l’Etat de droit et de la transparence. Le Ministre ukrainien a par ailleurs tenu à rappeler que l’Ukraine est tournée vers l’Europe et que l’Europe ne peut se concevoir sans l’Ukraine.
Le débat s’est alors engagé sur la question de la situation politique en Ukraine.
Et face à ce conflit, qui va faire le premier pas ? L’Ukraine ou la Russie ? Près de 10000 morts depuis le début des hostilités… n’est-ce pas hallucinant ?
En réponse, Pavlo Klimkine déclare que les Ukrainiens n’ont rien contre la Russie, mais contre le régime russe qui réhabiliterait Staline… L’Ukraine veut une décentralisation dans le pays, mais pas une fédération comme le réclame la Russie.
Au total, il en ressort que la situation est encore bien bloquée…
Il faut appliquer les accords de Minsk sans attendre et sans préalable. Sinon cela aboutira à un pourrissement de la situation et à une menace croissante pour la paix en Europe.