J’ai participé lundi soir à l’Assemblée Nationale à une commission élargie Finances et Affaires étrangères portant sur le budget de l’Aide publique au développement pour 2016 (vidéo à retrouver en suivant ce lien sur le site de l’Assemblée).
Ce rendez-vous constituait l’occasion de rappeler les engagements du Président de la République devant l’Assemblée Générale des Nations-Unies de passer les financements français pour le climat de 3 à 5 milliards d’euros par an entre aujourd’hui et 2020.
Dans cette perspective, l’Agence française de développement (AFD) devra augmenter sa capacité annuelle d’octroi de prêts.
Pour ce faire, et sur incitation forte de députés dont j’ai fait partie, il fallait inscrire cet effort dans le budget 2016 du Développement, en baisse ces dernières années et enfin consolidé pour l’année à venir.
C’est ce qu’a finalement décidé le gouvernement en abondant, sous forme d’amendement de 150 millions d’euros, les ressources budgétaires prévues pour le développement.
Nous avons aussi voté un amendement visant à redéployer 50 millions d’euros de prêts en dons pour les projets bilatéraux.
Enfin, j’ai insisté, pour qu’au delà des aspects financiers, l’AFD puisse évoluer, à l’occasion de son adossement à la Caisse des dépôts sur deux points essentiels :
– la gouvernance : en s’appuyant davantage sur ses équipes de terrain qui font un travail utile et souvent remarquable – comme j’ai pu l’apprécier moi-même en Colombie et plus récemment en République Démocratique du Congo – et en articulant plus étroitement ses interventions avec celles des collectivités locales, des entreprises, des ONG et associations.
– le choix des thématiques prioritaires : bien souvent la dispersion devient la règle, tout étant jugé prioritaire (agriculture, éducation, environnement, santé,…).
Il m’a semble utile d’appeler à un recentrage sur quelques objectifs à privilégier.
Ainsi celui de l’urbanisation, phénomène mondial et irréversible qui affecte notamment par sa non-maitrise les pays du Sud.