La Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale auditionnait mercredi 28 mai, la directrice générale de l’Agence Française de Développement (AFD).
Cette audition m’a permis de revenir sur deux questions que j’ai déjà eu l’occasion de poser au Conseil d’Administration de l’AFD.
D’abord comment éviter de voir évoluer le partage bilatéral/multilatéral au détriment de la visibilité de la présence française et du soutien aux intérêts français ?
S’il s’agit de « civiliser la mondialisation » au plan économique, social et environnemental, avec des moyens limités, il conviendrait d’éviter la dispersion et le saupoudrage. Par exemple, comment s’attaque t-on au problème majeur de l’urbanisation non maitrisée des pays du Sud, émergents et sous-développés? Comment peut-on s’appuyer dans ce domaine sur l’expertise et le savoir faire français ?
Ne devrait-on pas mieux définir les interventions de l’AFD, à partir des équipes pays dont j’ai pu apprécier la qualité, comme en Colombie, au Mali ou au Burkina Faso ?
A l’heure de la diplomatie économique sous l’impulsion et l’égide du Ministère des affaires étrangères, on peut s’interroger sur la difficulté pour l’AFD d’évoluer dans le cadre de la multi-tutelle. Comment, désormais, mieux articuler les politiques des différents partenaires sur le terrain, AFD et UbiFrance, collectivités territoriales et ONG, entreprises françaises dans la compétition mondiale ?
On ne peut faire de l’aide déliée l’alpha et l’omega de notre politique en la matière. Il faut établir des stratégies adaptées à chaque pays et profitables à nos entreprises, et notamment à travers les cahiers des charges des appels d’offres.