Vendredi dernier, Christophe Ferrari, maire socialiste de Pont de Claix a été élu Président de la Métro et succède ainsi à Marc Baietto.
Félicitations et courage pour cette nouvelle fonction !
Je me suis battu en tant que Député-Maire de Grenoble et Président de l’Association des Maires des Grandes Villes de France pour faire de Grenoble une des douze métropoles françaises dites de droit commun.
Ce sera, avec Nice, la seule métropole non capitale régionale. C’est une chance qu’il ne faut pas gâcher !
Pourquoi en effet ai-je œuvré sans relâche au parlement et auprès du gouvernement pour que Grenoble devienne « métropole » ?
Pour donner de nouvelles compétences à notre agglomération en termes de développement économique, de solidarité sociale et de transition énergétique et écologique.
Elle partagera notamment avec la Région la compétence économique, dans un copilotage des pôles de compétitivité et dans l’accompagnement de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Pour réussir cette nouvelle étape, il conviendra de réfléchir au territoire de vie le plus pertinent, intelligemment élargi à d’autres communautés de communes.
Comment expliquer par exemple aux dirigeants des grands groupes situés sur Inovallée (Meylan-Montbonnot), que ces deux collectivités appartiennent à deux intercommunalités différentes et par conséquent à deux Autorités Organisatrices de Transport (AOT) différentes et qu’il est très compliqué d’organiser des liaisons, des passerelles entre ces communes ?
Comment des dirigeants venus d’ailleurs qui souhaitent implanter leurs entreprises, et créer de l’emploi dans notre agglomération, peuvent-il percevoir cela ?
C’est à la nouvelle équipe dirigeante de la Métro de construire cette métropole qui préparera l’avenir, l’élection de son Président au suffrage universel direct en 2020 et sa transformation en collectivité en 2026, que j’appelle de mes vœux.
Elle devra donner à la métropole grenobloise, cette vision du grand large, en complémentarité de la métropole lyonnaise, pour que demain ces deux métropoles, avec la métropole parisienne, puissent rayonner à l’échelle européenne et mondiale.
Son défi sera de se projeter vers l’avenir tout en gardant cette attention de proximité si nécessaire à nos concitoyens, de concilier vision globale et action de terrain.
Il faudra faire preuve de pédagogie, expliquer l’outil formidable que représente cette métropole pour notre territoire et ses habitants, sinon nous ferons de cette métropole ce que représente l’Europe pour la France, c’est-à-dire une strate supplémentaire, qui est bien éloignée du quotidien des Français et qui répond mal à leurs attentes.
L’enjeu pour Grenoble, pour garantir son développement, ses solidarités et ses spécificités, c’est de bien construire cette métropole.
Ne manquons pas ce virage décisif pour notre territoire !