Cette journée de commémorations de l’armistice de la première guerre mondiale, débuta à la cathédrale Notre-Dame en présence de M. Le Préfet et des autorités militaires pour une messe à la mémoire des morts. Dans une cathédrale bien remplie, Monseigneur De Kerimel su trouver les mots justes pour célébrer la paix entre les peuples et défendre la mondialisation comme une chance que nous devons saisir. Pendant ce temps, le soleil se levait sur les vitraux de la cathédrale, rendant encore plus belle cette première cérémonie.
Je participais quelques minutes plus tard au dépôt de gerbes devant la Porte de France. Une cérémonie peut-être trop brève mais toute aussi émouvante lorsque la sonnerie aux morts retentit devant le monument majestueux dédié aux victimes de la Grande Guerre.
Direction la place Pasteur ensuite, pour une commémoration devant le monument à la mémoire des Déportés Résistants du 11 novembre 1943. À ce lieu désormais historique, il y a 71 ans, plus d’un millier de personnes s’étaient déplacées pour rendre hommage aux morts de la Grande Guerre, un acte de résistance à l’occupation nazie. 400 d’entre eux furent arrêtés puis déportés. Moins d’une centaine en revinrent. Dans son discours, M. Jean-Pierre Cels, président de l’amicale des Déportés Résistants du 11 Novembre 1943, rappela combien nous devons rester vigilants et dénoncer toutes les renaissances de l’idéologie nazie. « Rien n’est jamais fini » poursuivait-il après avoir énoncé plusieurs actes de réminiscences non loin de chez nous, en Europe et en France. Il concluait ainsi : « ne meurent que ceux dont on ne se souvient plus. L’oubli est la ruse du diable. N’oublions jamais ». Des mots qui résument bien l’esprit de ces cérémonies du 11 novembre.
Ce fut ensuite devant le Monument aux morts sur l’Esplanade des Communes Compagnon de la Libération dans le Parc Paul Mistral que les autorités militaires, civiles, les associations d’anciens combattants, les élus et la population venue nombreuse s’étaient réunis pour une ultime cérémonie.
La Grande Guerre, premier conflit intercontinental qui débutait il y a 100 ans et prenait fin avec l’armistice du 11 Novembre 1918, fit près de 9 millions de victimes militaires et civiles. Les Poilus, ces soldats au nombre de 20 millions environ, en furent les héros. Très peu d’entre eux sont encore parmi nous pour témoigner. L’initiative du Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble et du Conseil Général de l’Isère, de réaliser une exposition en leur honneur, est de ce fait d’autant plus opportune. Je me suis rendu à son inauguration ce soir. Une belle exposition à découvrir jusqu’au mois de mai.