« Oublier les enseignements du passé serait non seulement trahir le passé et renier le combat de nos frères , mais aussi hypothéquer l’avenir » nous rappelait en avril 2014 Aimé Bonifas, résistant et déporté.
Depuis 1995, les rencontres de la mémoire ont toujours constitué pour moi des moments forts, souvent émouvants. Des moments où l’on se sont immensément redevable de celles et de ceux qui ont fait face aux pires épreuves et les ont surmontées pour bâtir, avec constance et vaillance, le beau pays dans lequel nous vivons. Un pays de culture, de valeurs et de principes. Un pays pacifique.
Ainsi chaque 27 janvier, nous avons commémoré fidèlement la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, cérémonie marquée par les témoignages poignants de mon amie Simone Lagrange, rescapée de l’enfer nazi et qui a témoigné de l’indicible devant les enfants des écoles jusqu’à son dernier souffle.
Depuis la fin de mes fonctions électives, je n’assiste pratiquement plus aux cérémonies officielles.
Cependant, comment aurais-je pu refuser d’assister à l’inauguration de la nouvelle école du quartier Jean-Macé dont j’avais décidé la réalisation avec l’équipe de mon dernier mandat municipal ?
Comment aurais-je pu renoncer à saluer une fois encore la mémoire de Simone Lagrange qui a donné son nom à cette école ?
J’étais ému d’entendre les enfants citer des passages de son livre « coupable d’être née » et interpréter le Chant des partisans.
J’étais heureux de saluer l’architecte Chabal qui a réalisé une œuvre magnifique, et d’embrasser affectueusement Hervé et Robert Lagrange, fils et mari de Simone.