Je tiens à saluer le travail du Samu social dans notre agglomération qui œuvre sans répit, dans des conditions que le froid rend particulièrement difficiles. La Fédération animée actuellement par 70 adhérents dont l’association Vinci-Codex, fondée et présidée par mon ami Stéphane Gemmani et qui fêtera bientôt (déjà!) son 25e anniversaire, doit faire face à des difficultés croissantes.
D’abord parce que la grande pauvreté gagne du terrain comme l’indiquait le rapport biennal de la Mission régionale d’information sur l’exclusion en octobre dernier. Ensuite parce que le nombre de places en hébergement d’urgence est encore trop faible. Cette situation n’est pas nouvelle ni même circonscrite à notre territoire. Mais elle continue de s’aggraver. Si les autorités recensent actuellement entre 750 et 1500 sans-abris dans notre agglomération, les places supplémentaires prévues par la préfecture au nombre de 203 ne sont aujourd’hui pas suffisantes. Au final, 98% des appels au 115 n’aboutissent pas, créant du non-recours.
Cette situation ne peut durer. Des places supplémentaires doivent désormais être créées pour répondre à la demande croissante. C’est une condition pour permettre au Samu Social d’accomplir ses missions sociales de lutte contre l’exclusion dans des conditions acceptables.
Écoutants des centres d’appel ou acteurs de terrain dans les différentes maraudes, les engagés font preuve de courage. Je continuerai de les soutenir pour améliorer leurs conditions de travail, un travail social au-delà de l’humanitaire.