Je me suis rendu ce 25 septembre, comme chaque année, à la cérémonie d’hommage national rendu aux Harkis devant le monument aux morts du Parc Paul Mistral à Grenoble.
Cet hommage annuel est le premier acte de reconnaissance des sacrifices et des souffrances endurés par les Harkis et les autres formations supplétives qui ont combattu, avec l’armée française, tout au long de la guerre d’Algérie. Elles ont servi avec fidélité la patrie. Elles ont servi avec honneur la République.
La nation leur doit aujourd’hui bien plus que cette journée. La nation leur doit la reconnaissance des drames du déracinement de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, ainsi que des évènements terribles de juillet 1962 à Oran. La nation doit tourner la page d’une histoire trop longtemps tue, dans l’injustice la plus totale.
La reconnaissance de la nation s’exprime aussi par les réparations matérielles, notamment les pensions versées aux anciens combattants.
Je me réjouis du plan annoncé hier par le Premier Ministre, visant à reconnaître les fautes dont furent victimes les Harkis et à approfondir les réparations qui leur sont dues.
Je finirai en rappelant que la mémoire est une obligation, plus qu’un devoir. Qu’il en est de même pour la démarche de réparation. Il appartient donc à tous les élus de la République d’y répondre, par le soutien à la transmission de l’expérience et des mémoires aux nouvelles générations.