C’est en ma qualité de président de la structure aux côtés d’Olivier Véran, député de l’Isère, de Patrice Voir, adjoint en charge de la santé et du Dr Pierre Mury, vice-président du CLSM et chef du pôle de psychiatrie adulte Grenoble Sud Isère.
L’objectif de cette rencontre annuelle est de faire le point sur les réflexions des différents groupes de travail investis dans le Conseil, d’échanger sur les pistes de travail engagées ou à engager ensemble – et, d’une façon plus générale, sur l’actualité de la psychiatrie et de la santé mentale à Grenoble dans un contexte national où le législateur est toujours à la recherche d’une position juste entre la protection de la santé et la protection de l’ordre public d’une part, et la liberté personnelle, d’autre part.
Peu connus du grand public, les CLSM ont pourtant un intérêt stratégique pour les collectivités locales et les villes en particulier, pour deux raisons principales. D’abord parce que les soins en mode ambulatoire concernent aujourd’hui la grande majorité des patients et que l’hospitalisation est devenue une exception. D’où la nécessité de mobiliser au maximum en faveur de l’insertion des personnes présentant des troubles psychiques, y compris dans les domaines du logement, du travail, de la vie sociale, de la citoyenneté, etc. Ensuite parce que les Villes sont au premier plan pour tout ce qui concerne le vivre ensemble au sein de la cité et sont donc directement concernées par les conséquences sociales que peuvent entrainer les troubles psychiques.
Au total, si des efforts restent bien sûr à faire en matière de structuration, d’organisation et de priorisations du réseau, chacun reconnaît les très grands progrès effectués grâce au CLSM depuis les débuts en 2002. La coopération interinstitutionnelle produit ici le meilleur en encourageant le partage des expériences et d’alerte entre professionnels de provenance très diverses, l’innovation au cœur des pratiques de chacun et des réorientations permanentes de la politique locale de soin et de prévention.