J’ai participé hier matin à la Commission nationale de la Coopération décentralisée (CNCD) réunie à l’initiative de Pascal Canfin, ministre délégué au Développement. Espace de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les Collectivités territoriales, cette Commission a pour mission de formuler toutes propositions visant à améliorer les modalités d’exercice de la Coopération décentralisée.
Depuis son arrivée, le ministre a appelé de ses vœux une rénovation de la CNCD et celle-ci se réunira désormais plus régulièrement.
Parmi les différents points à l’ordre du jour, le ministre est revenu sur la mise en place en juillet dernier d’un comité économique au sein de la CNCD, qui réunira des représentants des collectivités ainsi que des entreprises. Cette initiative répond à un réel besoin et je me réjouis que la dimension économique soit davantage prise en compte. L’action internationale des grandes villes tend de plus en plus à s’inscrire dans une dynamique liée à l’attractivité des territoires, c’est d’ailleurs à ce titre que je co-préside chaque année au titre de la présidence de l’AMGVF la table ronde des maires français et chinois. Cette rencontre, organisée par le Comité France-Chine est un espace de dialogue privilégié entre les représentants de villes françaises et chinoises mais aussi des entreprises de nos deux pays.
Face aux nombreux défis de l’urbanisation (transport, environnement, qualité de vie, aménagement du territoire etc.), les réponses à apporter nécessitent de réunir l’ensemble des acteurs publics et privés, sans compter que l’expertise française dans le domaine de la ville durable représente un véritable levier de croissance pour nos territoires mais aussi pour tout le pays.
A l’issue de la présentation du rapport parlementaire de MM. Dantec et Delebarre sur le rôle des collectivités territoriales dans les négociations climatique, le ministre a souhaité faire le point sur la loi d’orientation et de programmation sur le développement et la solidarité internationale, dont l’examen au parlement débutera à la fin de mois de janvier.
Ce fût l’occasion pour moi d’intervenir en rappelant tout d’abord que ce projet de loi, le premier dans ce domaine, est une réelle avancée pour les collectivités territoriales dont il consacre clairement le rôle dans les politiques de développement. J’ai cependant attiré l’attention de Ministre et des participants sur la nécessité d’avoir des formulations qui recouvrent l’ensemble des actions menées par les collectivités.
En effet, au-delà même des actions de coopération ou d’aide au développement, il est essentiel que le projet de loi recouvre l’ensemble des formes de coopérations menées par les collectivités : jumelages, coopérations techniques de collectivité à collectivité, coopérations de territoire à territoire, coopérations économiques, scientifiques, universitaires, actions de solidarité internationale, « diplomatie des villes » … C’est pourquoi, il me paraîtrait plus approprié d’utiliser le terme « d’action internationale des collectivités territoriales ».
Enfin si l’importance de relations équilibrées entre le nord et le sud fait consensus, la notion de « partenariat » semblerait plus appropriée et plus équilibrée que la notion de « coopération ».