Lundi soir les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies ont adopté à l’unanimité la résolution française visant à déployer des observateurs internationaux dans la ville d’Alep. Je me félicite de ce consensus acquis de haute lutte diplomatique, même si je reste convaincu qu’il intervient beaucoup trop tard et que la situation reste très précaire pour les Aleppins – notamment dans la partie orientale de la ville, entièrement détruite par les forces du régime de Bachar Al-Assad et par l’aviation russe.
La communauté internationale doit désormais faire face à l’urgence humanitaire, et garantir la mise en application effective des termes de la résolution adoptée à l’ONU. Nous devrons veiller à ce que la population civile soit évacuée sans heurts ni nouvelles atteintes aux droits de l’homme. L’hiver arrivant, la population va d’ailleurs avoir besoin de vêtements chauds, de couvertures, de vivres, de kits d’hygiène… Des couloirs humanitaires doivent donc être immédiatement mis en place au risque de voir s’aggraver encore cette tragédie humaine.
Contre la barbarie militaire, il est temps de privilégier une approche politique en Syrie. Une approche qui fasse droit à l’aspiration à la liberté des Syriens. On peut écraser une ville, mais on ne peut pas écraser un désir de liberté !