On croit tous bien connaître les États-Unis, pays depuis longtemps le plus en vue du monde.
Sait-on que c’est le quatrième pays par la superficie (17 fois la France), avec 12.000 km de frontières terrestres dont 3.115 km avec le Mexique (frontière la plus traversée au monde) et 1.706 km au Nord sur l’océan Arctique ?
Avec un peu plus de 4.000 km de long, le Mississippi est le premier fleuve d’Amérique du Nord et le quatrième au monde.
Au dernier recensement (2010), les États-Unis comptaient 309 millions d’habitants. La Californie est, de loin, l’Etat le plus peuplé (38 millions d’habitants), suivi du Texas (26 millions) et de l’Etat de New York (19,5 millions).
Les Américains connaissent une très forte croissance démographique (environ 1 % par an) et escomptent une population de 468 millions en 2060, l’immigration nette (1,25 million de personnes par an) compensant largement l’effet de la faible natalité.
L’espérance de vie est de 76 ans pour les hommes et de 81 ans pour les femmes.
Avec 50 millions d’individus, les Hispaniques constituent désormais la première minorité.
En France, la communauté américaine représente plus de 165.000 personnes (soit l’équivalent d’un peu plus que la ville de Grenoble). Aux États-Unis, la communauté française est estimée à plus de 300.000 personnes, dont ma fille Marilia, son mari Damien et leur jeune enfant Roman.
Avec un PIB de 18.000 milliards de dollars US (53.300 par habitant), un taux de croissance de 2,4 % et un taux de chômage de 5 %, les États-Unis restent le premier pays économique au monde.
La France n’est que le 9ème fournisseur (31,5 milliards d’euros) et le 12ème client (27,4 milliards d’euros).
Les États-Unis demeurent la première destination pour les investissements directs français à l’étranger. Plus de 3.600 filiales d’entreprises françaises (dont la grenobloise CORYS) sont implantées aux États-Unis, générant plus de 560000 emplois, avec un chiffre d’affaires cumulé représentant plus de 7 fois le montant des exportations aux États-Unis.
En sens inverse, les États-Unis sont les premiers investisseurs directs étrangers en France et le premier employeur étranger. Ils sont, par ailleurs, le premier client et le deuxième fournisseur de la France, hors Union européenne.
Nos liens avec les États-Unis, partenaire global et premier partenaire scientifique de la France, se concentrent sur les échanges culturels et le soutien aux échanges universitaires et scientifiques, auxquels concourt l’ensemble de notre dispositif de recherche.
La crise économique de 2008 a fortement touché les États-Unis : 9 millions d’emplois détruits, une très forte baisse du patrimoine des ménages et de la valeur des actifs immobiliers, une explosion des déficits publics…
La reprise a été sensible à partir de 2010, avec l’économie numérique, un prix de l’énergie très bas grâce aux hydrocarbures non conventionnels (gaz de schistes, condensats de puits mixtes et pétrole de réservoirs lenticulaires), la modération des coûts salariaux et un regain de la compétitivité industrielle.
C’est en 1787 que s’élabore la Constitution fédérale américaine, toujours en vigueur.
Washington est le premier Président des États-Unis (de 1789, année de la révolution française, à 1797) et sa capitale depuis 1800.
Au 20ème siècle, l’histoire américaine (et du monde) bascule lorsque le 4 février 1917, les États-Unis entrent en guerre aux côtés de la France et de ses alliés contre l’Allemagne. Le 7 décembre 1941, l’attaque japonaise à Pearl Harbor précipite l’entrée en guerre des États-Unis. Scellée en mai 1945 par la capitulation de l’Allemagne nazie, la victoire n’est acquise contre le Japon qu’après l’usage des bombes atomiques sur Hiroshima (le 6 août 1945) et sur Nagasaki (le 9)…
La guerre froide est marquée par la guerre de Corée (1950-53) puis la crise des missiles à Cuba.
Élu en novembre 1960, John F. Kennedy est assassiné à Dallas le 23 novembre 1963. Son successeur Johnson lance la désastreuse guerre du Vietnam.
C’est Nixon qui ordonne le retrait des troupes américaines du Vietnam en 1973. Sa présidence sera aussi marquée par le rapprochement avec la Chine mais il démissionnera en août 1974 à la suite du scandale du Watergate.
Avec la fin de la guerre froide et de l’URSS, les années 90 ont été marquées par l’émergence d’une nouvelle économie américaine et la « sur-puissance » des États-Unis dont dépend le règlement des crises (Moyen-Orient et ex-Yougoslavie).
Après les attentats du 11 septembre 2001 à New-York, les États-Unis s’engagent dans deux guerres longues en Afghanistan et en Irak.
Barack Obama est élu à la présidence des États-Unis le 4 novembre 2008. Réélu le 6 novembre 2012, il devient, après Bill Clinton, le deuxième président démocrate à remporter un second mandat depuis la deuxième guerre mondiale.
Avec la France, les États-Unis entretiennent un dialogue de qualité et de confiance depuis l’élection de François Hollande en 2012. Le Président Obama a effectué plusieurs plusieurs visites en France depuis son élection en 2008. La coopération est étroite tant sur les dossiers régionaux et les questions de sécurité que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, lutte contre le dérèglement climatique).
Au total, on mesure tout ce qui peut rapprocher les Français des Américains: l’Histoire, l’excellence, l’innovation, la création culturelle et la défense des libertés.
Par leur diversité géographique (côtes, plaines, montagnes), leur climat tempéré, leurs grandes villes attractives, leurs populations multiculturelles, leur puissance créatrice, les États-Unis et la France sont les deux plus beaux pays du monde.
Le Français rêve de finir ses études aux États-Unis et d’entreprendre. L’Américain n’en pince que pour l’art, le luxe et la gastronomie française.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le choix de New York pour le siège de l’ONU comme celui de Paris pour l’UNESCO, ne sont pas le fruit du hasard. Nos deux pays portent, plus que d’autres peut-être, la volonté d’étendre au monde entier les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme, écrite en 1948 sur les cendres de la Shoah et dont les principaux rédacteurs étaient français.
Ma propre famille a fait des États-Unis sa deuxième patrie. Ma fille vit à New York. Ma belle-famille y a trouvé refuge depuis des décennies, fuyant les pogroms d’Europe de l’Est puis les politiques nazie et stalinienne du 20ème siècle. De Washington à Los Angeles, de New York à San Francisco, de Détroit et Chicago à Denver, la famille américaine a su tisser des liens étroits avec leurs cousins anglais, sud-africains et français, grâce à ma femme Marie notamment.
Dois-je dire que j’ai toujours trouvé incompréhensibles les réactions de rejet d’une partie de la gauche à l’égard des Américains, confondant peuple et administration ?
Comment, en tant que Français, ne pas être reconnaissant de ces soldats américains qui, au prix de leurs vies, ont permis en 1917 puis en 1944 la libération de notre territoire ?
Comment, en tant que Grenoblois, oublier que les Américains, faisant jonction avec les maquisards de l’Oisans, sont venus nous délivrer du joug nazi un certain 23 août 1944 ? Comment ne pas être sensible au fait que plus de 130 entreprises à capitaux américains soient venues s’installer en région grenobloise ?
Comment ne pas voir, plus récemment, une similitude de sort entre New York, un dramatique 11 septembre, et Paris, un tragique 13 novembre, entre ces 2 villes-phares de l’esprit de liberté, ces 2 villes les plus multiculturelles et les plus populaires du monde, victimes de la barbarie islamiste la plus sauvage et la plus inculte ?