Hier, je suis intervenu devant l’Assemblée parlementaire de L’OTAN, pour évoquer les partenariats de l’OTAN :
« Merci M. le président et félicitations à la rapporteure pour son excellente intervention.
Globalement, on peut dire que la démarche de partenariat de l’OTAN a été fondée, même si en l’état elle n’a pas été durablement fructueuse dans nos relations avec la Russie. C’est un interlocuteur vis-à-vis duquel il nous faut faire appel aux trésors de la diplomatie, et même à un équilibre nouveau de fermeté et de maintien des canaux de dialogue au plus haut niveau, pour parvenir à rétablir à terme des relations moins tendues tout en interdisant naturellement à M. Poutine d’imposer aux autres ce qu’ils ne souhaitent pas.
Sur la Géorgie, il est tout à fait juste de rendre hommage à cet État, qui fournit en République Centrafricaine une contribution essentielle dans des conditions très difficiles. C’est en effet le plus gros contingent à EUFOR-RCA avec 150 soldats.
Cependant, la situation n’est pas simple et comme l’a dit le Président de la République française, le rapport entre la Géorgie et l’OTAN doit être précisé.
Et d’une manière plus large, si l’on passe au niveau conceptuel, nous pensons qu’il faut effectivement envisager une différenciation des partenariats, mais pas selon des critères fixes de capacités ou autres.
Le partenariat est aussi un engagement essentiel et dont, sur le plan politique, la valeur stabilisatrice est appréciable.
C’est pour cela, qu’à la différence de ce que suggère la fin du paragraphe 38, nous pensons que la Libye n’est pas mûre, à ce stade, pour rejoindre le dialogue méditerranéen. D’une part le pays n’est pas suffisamment stabilisé. D’autre part, son gouvernement n’est pas demandeur et même si c’était le cas, nous devrions nous assurer que c’est bien un choix pérenne du pays tout entier, et non celui d’un gouvernement extrêmement fragile. »