La mission d’information sur les acteurs bilatéraux et multilatéraux à laquelle j’appartiens recevait récemment Rémy Rioux, nouveau Directeur Général de l’Agence Française de Développement. Après avoir évoqué ses premières interventions depuis son arrivée à la tête de l’agence, de concert avec les tutelles et les partenaires français, européens et internationaux, il a rappelé le niveau des dons : faible en base budgétaire française, plus importante en aide multilatérale. L’objectif annoncé du Président de la République est d’augmenter de 400 millions d’euros les dons en quatre ans.
Avec le Brexit, la préoccupation est grande en Europe (et plus encore en Afrique) concernant l’évolution de l’aide au développement. L’objectif reste de mieux articuler bilatéral et multilatéral, et que l’aide au développement, quelle que soit son origine, fasse office de vecteur de l’influence française. Une telle orientation doit profiter en particulier aux régions prioritaires comme le Sahel. Elle doit permettre également d’accroître l’aide à l’investissement, qui doit primer dans les concours en matière de fonctionnement dans des domaines comme l’agriculture notamment.
Avec la DAECT (Direction de l’action extérieure des collectivités territoriales), la répartition des aides doit se faire en fonction de la taille des projets. En outre, le souci d’une bonne visibilité doit permettre aux collectivités de valoriser auprès de leur population l’aide au développement.
Le rapprochement entre l’Agence Française de Développement et la Caisse des Dépôts devrait contribuer à crédibiliser cette politique aux yeux des élus.