Je tiens à saluer la ferme volonté affichée par le Président de la République François Hollande de renforcer les liens entre la France et l’Algérie, à l’occasion de sa visite d’Etat à Alger et Tlemcen, ces 19 et 20 décembre.
Ce déplacement présidentiel, en cette année 2012 au cours de laquelle nous avons célébré le 50ème anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, devrait être l’occasion de porter un regard lucide sur le passé tout en jetant les bases d’un avenir commun, tant sur les plans diplomatiques qu’économiques.
Je me réjouis d’autant plus de cette initiative que les liens qui unissent Grenoble à l’Algérie sont à la fois forts et anciens.
Ville ouverte sur le monde et ses cultures, Grenoble a en effet accueilli de nombreux Algériens qui ont replanté leurs racines ici, au pied des Alpes. Les Chibanis, dont on parle tant en ce moment au niveau national, et leurs descendants contribuent aujourd’hui indéniablement au rayonnement de Grenoble, ainsi qu’à son dynamisme social, culturel et économique. Nous avons donc tenu à leur rendre un hommage appuyé en présentant au cours du mois de novembre dernier, dans le Hall d’honneur de l’Hôtel de Ville, une exposition de photographies réalisée par l’artiste grenoblois Mak Boubekeur intitulée « Portraits de Chibanis ».
Par ailleurs, au-delà des liens qui existent entre nos deux Etats, je tiens à rappeler l’importance des actions de coopération décentralisée menées entre Grenoble à sa ville sœur algérienne, Constantine. Qu’il s’agisse d’éducation, de culture, de rénovation urbaine, de santé ou d’enseignement supérieur, nos échanges sont riches et fructueux, dans un intérêt partagé.
Fort de ces réussites grenobloises, je plaiderai donc au niveau national pour que les collectivités locales prennent toute leur part dans le renforcement des liens d’amitié et de coopération entre la France et l’Algérie.