Mercredi dernier, la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale accueillait Sir Julian King, ambassadeur du Royaume-Uni en France : une réunion importante, compte-tenu de l’actualité européenne et britannique.
Un point cristallise bien sûr l’attention : la possibilité d’un « Brexit ».
Au sujet du référendum britannique prévu le 23 juin, l’accord européen intervenu dernièrement était important, surtout au plan politique.
La situation britannique, face à cette consultation, n’est pas évidente. Les sondages donnent des résultats qui s’annoncent très serrés, avec un léger avantage pour rester dans l’Union Européenne (40% contre 37%, le reste ne se prononçant pas). Une campagne très active s’engage désormais. Six des vingt-neuf ministres se sont prononcés pour le « Brexit » alors que le Gouvernement britannique a pris une position officielle de maintien dans l’Union Européenne. Les partis politiques aussi sont divisés, qu’il s’agisse des conservateurs ou des travaillistes.
Mais au fond, l’intérêt du Royaume-Uni est de rester dans l’Union Européenne, pour développer son économie (les pays européens sont ses principaux partenaires commerciaux) et pour se protéger contre le terrorisme.
Par ailleurs, le 3 mars dernier s’est tenu un sommet franco-britannique à Amiens, actant de nouvelles coopérations en matière de défense ou bien de nucléaire civil…
Sur Calais, un accord financier est intervenu. C’est un dossier très difficile sur le plan de la sécurité mais aussi sur le plan économique de part et d’autre du Pas-de-Calais. Des directives ont été données à l’administration britannique pour répondre plus rapidement aux demandes, notamment concernant les mineurs isolés et les regroupements familiaux. Plus largement, sur les migrants, le Royaume-Uni a poussé l’Union Européenne à conclure cet accord avec la Turquie pour combattre en particulier le trafic des passeurs.
Enfin, un partenariat privilégié contre le terrorisme a été confirmé, au cours de ce sommet.