Ce sommet est incontestablement un beau succès, aussi bien par le nombre des participants (environ 5000) que par la qualité des échanges. Nous le devons en particulier à « Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique », l’organisation assurant la représentation des collectivités locales de l’ensemble du continent africain et à son animateur Jean-Pierre Elong Mbassi.
Un succès pour Dakar, ville d’innovation au dynamisme économique et culturel reconnu. Un succès pour le Sénégal, pays dont on se plait à souligner la stabilité et le progrès dans la durée. Un succès pour l’Afrique qui croit (plus que l’Europe ?) à la diplomatie des gouvernements locaux au profit de la paix, de la bonne gestion des flux migratoires et des mouvements de population.
Dans un tel contexte, il m’est apparu plus aisé de plaider pour la décentralisation en faveur des régions et surtout des villes, lieux par excellence du vivre et de l’agir ensemble : pour maitriser le phénomène mondial et irréversible de l’urbanisation, pour s’inscrire dans le mouvement de l’histoire qui, d’Athènes à Shanghai (en passant par Dakar et Grenoble qui méritent mieux que certains discours), ont toujours porté les progrès scientifiques, culturels et démocratiques.
L’Afrique connait aujourd’hui une forte croissance, n’autorisant plus ces discours larmoyants déplacés et choquants. En 2050, 70% des francophones, soit 700 millions d’hommes et de femmes seront africains. C’est une chance unique pour notre pays, la France. Et si ce continent, qui est un des berceaux de l’humanité, réussit à faire vivre la démocratie, grâce notamment à la décentralisation, il pourra devenir l’avenir de la planète.