Le nouveau Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) a rappelé d’entrée les priorités de l’agence : l’Afrique et le climat.
Il a souligné la croissance des moyens alloués en fonds propres, en prêts et en dons (même s’il y a encore beaucoup à faire…). Cela permettra d’assurer une politique pour affronter les transitions démographiques, énergétiques, climatiques, numériques, politiques et démocratiques.
Ce fut l’occasion pour moi de saluer les premiers mois de la nouvelle Direction générale de l’AFD, permettant d’élaborer enfin un véritable projet stratégique avec des priorités, permettant de donner de la visibilité à la croissance de l’Agence et un retour à la sérénité en interne.
Tout cela est possible grâce à l’augmentation des moyens financiers mais aussi grâce aux partenariats renforcés (avec les institutions financières, avec les entreprises, les ONG et les fondations, la société civile, les collectivités locales…)
En matière de coopération décentralisée en particulier, le rôle de l’AFD peut être décisif pour faire levier dans l’engagement des collectivités territoriales au moment où l’on note une certaine rétractation de leurs actions extérieures et internationales.
On peut se réjouir du niveau atteint par les crédits européens (plus de 300 millions d’euros) mais il s’agit de crédits fléchés projet par projet, conduisant à un gros travail des équipes de l’AFD. Il serait intéressant d’obtenir une globalisation de ces crédits laissant une plus grande capacité d’initiative et de rapidité d’exécution à l’Agence.
Les crédits pour l’outre-mer sont en augmentation et ne sont pas a priori fléchés. C’est une bonne chose. Aussi, relayant un souhait de mon collègue Boinali Said, on pourrait lancer des projets stratégiques à Mayotte, sur l’eau et les transports (terrestres et maritimes), en partenariat avec la région (Réunion, Madagascar, Afrique de l’Est).