La Commission des Affaires étrangères a reçu tout récemment Rémi Maréchaux, Directeur de l’Afrique et de l’Océan Indien au Ministère des Affaires étrangères, pour l’entendre sur la situation au Gabon, en République Démocratique du Congo et au Mali.
Concernant le Gabon, la parole de son président est mise en doute, y compris par le Gouvernement français. Il s’agit d’un signal surtout diplomatique, mais c’est essentiellement à l’Union Africaine d’intervenir si l’on ne veut pas en revenir à une politique d’immixtion française dans les affaires intérieures des pays africains.
Sur la RDC, on assiste à un report des élections présidentielles qui devraient se dérouler avant avril 2018. En fait, le dialogue annoncé ne semble pas faire l’unanimité… alors même qu’un compromis semble pourtant négociable. Il faut cependant comprendre que le président Kabila est devenu très impopulaire (il ne ferait pas plus de 10% aux élections s’il se présentait).
Au Mali, tous les efforts portent sur plusieurs sujets et notamment la décentralisation et la sécurité (en particulier dans le Nord). Ce qui fonctionne le mieux semble être le concours des bailleurs de fonds au bénéfice du Nord.
Malheureusement, la reprise d’affrontements dans le Nord du pays compromet le retour des réfugiés et la stabilité politique autour des autorités intérimaires. Par ailleurs, les Allemands ont décidé de se réinvestir dans cette région. Aussi, les populations maliennes ne sont plus aussi favorables qu’au début sur la présence française : il ne faut donc pas s’y éterniser…
Sur ces trois pays, la Chine n’intervient pas. Par contre, la Russie ne facilite pas les choses aux Nations Unies et s’oppose même plutôt à la France, certainement en représailles de son attitude en Syrie…